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La blockchain, qu'est-ce que c'est ?

Dernière mise à jour : 20 déc. 2023


Une main qui claque des doigts

Blockchain, comment ça fonctionne ?


Blockchain est avant tout une technologie de base de données, dont l’objectif est de créer un réseau de partage d’information sûr, engageant et auditable, entre différents acteurs.

Pour ce faire, cette base de données possède une structure un peu particulière :


· Les informations ajoutées sont structurées en « blocs », liés les uns aux autres dans leur ordre de création (i.e. « chainés »). L’illustration par une image physique serait que ces blocs sont en quelque sorte empilés, sans autre structuration des données ;

· Blockchain est une base de données distribuée, c’est-à-dire que toute information ajoutée dans une des copies de la base de données (appelée « nœud ») est recopiée automatiquement sur tous les autres « nœuds[1]», via un protocole spécifique intégré à cette base de données ;

· Toutes les informations ajoutées sont signées par le nœud qui les ajoute, par un mécanisme de signature électronique. Ceci permet de figer l’expéditeur, la date et le contenu de chaque information.


Conséquence de ce chainage des blocs, modifier une information passée engendre une incohérence avec les blocs ultérieurs, et cette incohérence est extrêmement facile et rapide à détecter. En pratique, si un détenteur d’une copie de cette base de données blockchain modifie un enregistrement passé, l’incohérence générée va être répercutée sur tous les nœuds et sera donc détectée par tous les participants au réseau. Le corollaire est donc qu’à moins d’un accord entre la majorité des participants au réseau, aucune information passée ne peut être modifiée a posteriori.


Ainsi, frauder, au sens de modifier un enregistrement passé, devient impossible car visible de tous. Ceci crée donc la base d’un système d’audit de l’information, qui peut être mené par chacun des participants indépendamment.


Blockchain pour la traçabilité, des atouts tangibles


Dans le contexte de la traçabilité des supply chains, on peut noter d’autres caractéristiques intéressantes possibles avec un réseau de partage d’information basé sur blockchain.


· D’une part la confidentialité : l’information peut être auditable par tous sans que tout le monde ait connaissance de cette information ;

· Ensuite la progressivité : chaque nouveau participant verra son nœud automatiquement synchronisé avec l’ensemble des informations passées, donc on peut ajouter progressivement les différentes parties prenantes sans tout perturber ;

· Enfin le déploiement : la nature distribuée de la base de données permet de connecter indépendamment chaque nœud aux systèmes de chaque participant (ERP, WMS, etc.), par opposition à une grosse intégration centralisée avec tous les systèmes de tous les acteurs, difficile à réaliser, encore plus difficile à maintenir et à faire évoluer.


On entend souvent la question : « Faut-il vraiment quelque chose d’aussi compliqué qu’une blockchain pour la traçabilité des supply chains ? ».


C’est une question étrange, car fonctionnellement blockchain est globalement plus simple que beaucoup d’autres technologies, notamment que d’autres bases de données. Par ailleurs, un réseau blockchain simplifie grandement la question de la traçabilité bout en bout, en permettant un schéma de déploiement viable et une auditabilité de la traçabilité.


Reste que si la technologie blockchain offre un potentiel réel de construire une traçabilité adaptée aux enjeux modernes, la réalisation de ce potentiel dépend entièrement du réseau créé par la distribution des différents nœuds. La question n’est plus tant la technologie blockchain, que sa mise en œuvre opérationnelle et notamment la nature réellement décentralisée du réseau, qui permettra d’obtenir, ou non, les propriétés différentiantes de la technologie.


Vous envisagez, ou avez un projet de traçabilité basé sur blockchain ? Ou simplement envie d’approfondir le sujet ? Lisez notre article « Blockchain : pas de nœud, pas de contrôle... »

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